Cette semaine, avec le MOOC de Open4sustainabily, on travaille sur l'eau.

On y trouve tout un regroupement d'informations utiles quant à l'usage de l'eau (dont les fameuses idées du traitement des eaux grises et celle des toilettes sèches), ainsi que l'exercice de faire le calcul de ce qui tombe sur notre toit et de notre consommation personnelle. Chez nous, la consommation pour deux personnes + arrosage arrive à environ 60000/70000 litres par an. C'est ce qui tombe approximativement sur le toit dans l'année (4800 L / mois). Comment récupérer cette eau ? Voir les gouttières, etc. Pour ne pas trop profiter de la source à dispo ?

 

Pour le traitement des eaux grises :

Les eaux sont déversées dans la nature (quand nous sommes arrivés, j'ai constaté que le tuyau était cassé, érodant le terrain, dispersant tout partout, nous avons installé un système de secours d'urgence (tuyau jusqu'à la grande cuve. Mais cette dernière a des fuites.)

Plusieurs bacs de filtrage devront être installés en amont de la cuve. Je pense à 4 bacs minimum. Pourquoi ? Parce que certains produits utilisés dans la villa sont toxiques (javel, certains détergents).
Florian et moi avons donc viré, depuis quelques mois, même avant d'emménager, tous les produits un peu trop efficaces. J'ai gardé la javel en croyant qu'un produit pur et très dilué ne pourrait pas faire de mal, mais comme je me trompais lourdement, il va falloir faire une croix sur ma consommation personnelle (une fois toutes les deux semaines dans les toilettes, idem pour nettoyer la serpillère).

Avant que les deux autres personnes qui vivent de leur côté mais partagent la même tuyauterie changent à leur tour leurs pratiques à cet égard, il va en couler, de l'eau dans les centrales d'épuration ! 

TROUVER DES ALTERNATIVES....

C'est vrai que le bicarbonate + vinaigre remplacent la plupart des produits. Mais pas aussi bien. Et parfois, il faut frotter plus fort... Et ça, ça peut poser des questions sur la propreté, je comprends. 

Dans le cas d'eau excessivement sale, ou si vous avez des doutes quant à la sécurité, vous pouvez encore irriguer les arbres fruitiers directement (...). Si vous avez des doutes pour une raison quelconque, vous pouvez toujours utiliser l'eau non traitée pour les plantes ornementales, les brise-vent, des haies, ou d'autres plantes non comestibles - mais sans excès, afin de ne pas risquer de contaminer les systèmes sauvages.

Mais bien sûr, en tenant compte de la politique de la permaculture qui est d'assumer la responsabilité de nos vies, nous devons traiter, aussi souvent que nous le pouvons, l'eau que nous salissons.

Mooc "Introduction à la permaculture"

Entre guillemets, les propos tirés de la vidéo « La Valeur de l’eau ».
Entre tirets - - , les propos tirés de la bande audio « La Pollution de l’eau » (1972).
Entre étoiles * *, les propos tirés de « L’Homme en Sursis » (1970)

Mais où va l'eau ?

« L'eau ne connaît pas les frontières. Les océans entourent la terre entière. »

L’eau descend et suit son cours des hauteurs (montagnes) vers les plaines, les lacs, les mers, les océans.

Les eaux douces se retrouvent particulièrement dans les nappes phréatiques, les lacs et les cours d’eau,

« L’eau ne se trouve pas toujours à l’endroit voulu avec la qualité voulue ».

Des barrages contiennent de grandes quantités d’eau, créant des lacs artificiels. « Les aqueducs font venir de l’eau propre en quantité abondante », pourvu que les distances ne soient pas trop importantes. Les stations d’épuration tâchent de nettoyer les eaux usées avant de les rejeter dans la nature.

Quels sont les principaux facteurs qui menacent les sources d'eau douce sur la planète ?

L'augmentation de la consommation d'eau, les facteurs démographiques, industriels et agricoles et la pollution inhérente à ces éléments.

Les pollutions peuvent être chroniques ou épisodiques.

- Il faut distinguer certains types de pollution :

- une pollution microbienne (c’est-à-dire des germes pathogènes) venant de matières fécales qui se déversent (…) - Ces matières fécales sont - biodégradables, oui, mais cette biodégradabilité implique que le phosphate qui est contenu dedans est peut-être aussi plus vite mobilisé.

- De même que le phosphate contenu dans la plupart des détergents, produits à lessive et (…) les engrais déversés de manières faramineuses qui conduit au phénomène de l'eutrophisation. Sous ce nom barbare se cache simplement le fait que l’excédent de matières premières, et de phosphate en particulier, fait proliférer les algues, elles-mêmes en excédent, qui mobilisent une fois mortes une quantité de micro-organismes pour les dégrader. Quand elle meurent, donc, elles mobilisent une quantité d’oxygène utilisée par les bactéries pour les dégrader et cela conduit dans ce cas d'excès à une asphyxie de l'eau, puis à "la mort de l'eau".

- Le facteur des déchets domestiques : pour donner un exemple, le Rhône charrie 15000 tonnes de déchets de tous types contribuant au déficit d’oxygène -

Autres pollutions :

- Le sel est aussi un problème, dont l’augmentation considérable tend à rendre les eaux saumâtres -

- Un réchauffement de l’ordre d’un ou deux degré(s) peut occasionner la disparition totale d’espèce de poisson. -

- Les hydrocarbures, qui rendent impropres la consommation d’eau -

Les métaux lourds, tels que le mercure, le chrome, provoquant des maladies graves.

Quels sont les secteurs qui consomment le plus d'eau dans le monde ?

L’industrie, l’agriculture et l’ensemble des consommation quotidienne des populations ayant accès à l'eau courante propre et potable dans leur foyer.

Vient en tête l’agriculture, avec l’irrigation. Puis la consommation d’eau potable, ensuite l’industrie et l’électricité.

Y-a-t-il des pratiques qui compromettent la disponibilité de l'eau dans le monde ?

« La question de la pollution est une question grave car les eaux sont polluées par des germes pathogènes qui compromettent la santé des populations » (qui se servent directement dans les eaux naturelles).

Dans le domaine de la recherche, on déplore un manque d’investissement, afin d’explorer, par exemple, les nappes phréatiques.

« La pollution entraîne une diminution de l’exploitation de ces réserves ».

 

(* Les pollutions de la mer : on estime qu’entre 50 000 à 300 000 oiseaux de mer périssent chaque année du fait du déversement d’hydrocarbures. * * Au large des côtes australiennes, la grande barrière de corail est en grand danger à cause de la pollution, diminuant les bactéries qui s’attaquaient aux étoiles de mer, et du prélèvement excessif de tritons de mer, prédateur des étoiles. *)

Les usines d'épuration ne respectent pas toujours les normes, concernant les phosphates ou les métaux lourds relâchés après traitement.

Quand il n'y a pas de système dépuration, c'est pire : déversement des conduites d'égoux directement dans les cours d'eau.

L'impossibilité pour les entreprises de faire traiter leurs huiles, boues polluées, etc. et leur relâchement consécutif dans la nature.

Cette pollution est due à des négligences, à l’inconscience ou à des accidents, provenant des secteurs de l’industrie et de l’agriculture. Mais aussi de nos usages domestiques de détergents et de lessives et aux déchets de tous types jetés dans la nature, aux excréments faits dans l'eau afin de pouvoir les évacuer plus facilement hors des villes.

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