Abriter les oiseaux
Le constat est identique : dans les campagnes françaises un tiers des oiseaux spécialisés, c’est-à-dire vivant dans un milieu spécifique, a disparu ces 15 dernières années. (...) Un déclin qui s’est intensifié entre 2016 et 2017.
Les hivers sont plus doux, pour nos petits amis les oiseaux, humbles descendants des dinosaures.
Qu'est-ce qui peut alors expliquer leur disparition ?
Les oiseaux disparaissent des campagnes françaises à un rythme alarmant
Photographie de MNHN / F. Jiguet Faudra-t-il vivre en ville pour entendre encore le doux chant des oiseaux ? Deux études récentes vont dans ce sens. L'une a été menée à l'échelle nationale p...
Cet article ci-dessus dit aussi des choses incomplètes (le sol ne serait plus "nu", n'offrant pas de graines. Or, le non-couvert du sol, puis le sol mort à cause de l'intensivité des pratiques et du labour régulier, est justement un des problèmes majeurs de l'agriculture contemporaine - sans doute, effectivement, qu'une monoculture de blé sur plusieurs hectares, très dense étant un problème pour les oiseaux avant que le blé ne monte en graine, mais le fait qu'il ne laisse pas de place au sol est un facteur parmi d'autres, dont traite aussi l'article... Il a été oublié que dans un écosystème naturel, le sol est toujours couvert. Mais pas par une seule espèce, ou alors par un paillage naturel de débris végétaux... La solution ? Petites et raisonnables monocultures à l'ancienne, entourées de bocages et de haies, valorisant l'agroforesterie, avec autour corridors sauvages et jardins forêts. Et la campagne redeviendrait splendide, luxuriante... Et Bayer ferait faillite, et, et et... le système capitaliste tomberait... lol).
Outre l'industrialisation du secteur agricole (qui n'offre plus de haies, de petits bois et tuent les insectes avec les pesticides) s'ajoute le réchauffement climatique, impactant le cycle de vie des insectes. Ce cycle débute de plus en plus tôt, se désynchronisant de celui des oiseaux.
Par exemple, si les larves de papillons se transforment avant que le cycle de nourriture des oiseaux ne débute, les oiseaux dépendants de ces larves disparaissent aussi, s'ils ne trouvent d'autres moyens de subsistance.
Ce que j'appelle la zone sauvage, en bas (zone tampon en perma, dernière zone autour d'un terrain), leur est indispensable. Ce corridor sauvage de ronces et d'arbustes en bas du terrain leur offre abris et nourriture (même s'il est trop près de la voie rapide (environ 50m). Et sur chaque arbre, pour cet hiver, j'installe des petits abris pour les petits oiseaux, afin de leur apporter de la nourriture supplémentaire.
Certains peuvent croire que les oiseaux ne sont pas une aide dans le verger. Au contraire. Si les oiseaux mangent les fruits en été, c'est qu'ils ont soif. Il préféreront de l'eau si vous leur en laissez à disposition. Ils sont nos alliés indispensables dans un écosystème sain, car prédateurs de certains insectes qui sans eux, deviendraient ravageurs.
Surveiller les sachets des boules à graines : les oiseaux peuvent se prendre dedans. Les faire soi-même et les attacher différemment est une meilleure option.
(Et les nourrir : pain de graisse, céréales adaptées, éviter pain blanc)
Nourrir les oiseaux en hiver : que faire et ne surtout pas faire ?
L'hiver arrive et ses périodes de grand froid menacent les oiseaux de nos jardins. Beaucoup résistent grâce à l'assistance humaine et la nourriture mise à disposition dans des mangeoires. Mais...