Ô Grande Dame, vous qui avez enclenché ce phénomène fatal, prenez donc vos responsabilités et sauvez mon humble travail, car de cela seul mon existence est faite...

Ô Grande Dame, vous qui avez enclenché ce phénomène fatal, prenez donc vos responsabilités et sauvez mon humble travail, car de cela seul mon existence est faite...

Depuis une semaine, j'étais au jardin, j'avais semé des poireaux, ramené du vieux bois en décomposition de la forêt à côté pour pailler, c'était beau, semé des salades et planté des tulipes. J'avais "kiffé comme jaja" depuis ces quatre derniers mois... Je revivais. J'allais semer le coeur léger des radis et de la mâche, planter des bulbes de narcisses, quand soudain...

Descendant guillerette, vers le coin le plus rapproché de la maison...

J'entends un bruit de plantes fauchées, des grandes ombres qui s'enfuient... un cri strident...

Je descends encore un peu, incertaine, puisque nous sommes en début d'après-midi, comment serait-ce possible...

Il reste une ombre près du portail en bois... Il me regarde, la tête baissée, l'air menaçant... 

Je veux juste voir ma parcelle... Tout, tout... est dévasté...

Puis l'autre, qui gratte le sol avec ses yeux de braise (que j'imagine ?)? Je réalise le potentiel danger et je détale dans l'escalier.

Remise de mon émotion de frayeur, mais non moins pleine de haine et de rancoeur, je redescends, ils sont plus bas, en train de rajouter à leurs cratères de l'autre jour, d'autres trous, ils fourragent, c'est une horde ! Des moyens, des gros, et même des bébés. Je leur balance des pierres et des insultes, désespérée. Que faire ! Quelle misère ! Je ne suis pas assurée de tout ça... Et puis je n'ai pas besoin de ça, en vrai.

Tout était à refaire. j'ai pas la foi, là. Tout va de travers. Ai-je lancé un boomerang, y'avait-il écrit "Karma" dessus ? Non. Alors !

 

J'attends mon père. On va refaire une barrière. Solide. Infranchissable. Un truc monstrueux. Plus jamais. Les sangliers je les adore. 

 

En terrine. 

Les chasseurs en ont butté deux. Les gens d'à côté, dans leur espace "co-working" ont commencé à se la jouer cause animale, à engueuler les chasseurs, qui ont dû arrêter leur battue. Les adorateurs de la nature. Quand ils vont se faire charger, on verra qui aura envie de défendre les animaux.

Je n'ose même pas descendre m'occuper des poules.

 

Paraît que les hivers ne sont plus assez froids, qu'ils prolifèrent... Puis si on doit se taper la SPA jusque dans nos chaumières...

 

Dame Eboshi, venez à mon secours !!!

Trois sangliers, trois marcassins

Trois sangliers, trois marcassins

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