Révolution, évolution !

Rêve : solution ?

Citoyen, humain de la seule planète vivante connue, il est temps de faire lever en toi le Cherokee inébranlable, ton lointain cousin d'Amérique, celui qui ne ploya le genou que devant la grande nature, maîtresse première de toute poésie, grande équation insoluble aux mystères profonds.

J'ai l'intime conviction que le langage de notre science occidentale est incapable à lui seul, de rendre compte du réel, de sa charge de rêve, de son humour, de sa fondamentale cocasserie !
Poètes, vous êtes ici chez vous. La science, sans vous, ne serait ce qu'elle est ; donnez des ailes à nos concepts.

Francis Hallé, Un Monde sans hiver, Les tropiques, nature et sociétés

"Ô vie heureuse des bourgeois Qu'avril bourgeonne Ou que decembre gèle, Ils sont fiers et contents..."

Permaculture ou tout simplement, Révolution par le bas ?

Car la permaculture est avant-tout une méthode.

Elle se veut scientifique, du moins, s'appuyant sur tout ce qui nous est assuré, acquis dans la science. 

Pourquoi changer ?

Les agriculteurs crèvent à petit feu, ligotés par les multinationales, comme des assassins, comme Bayer, dont on connaît le rôle dans les diverses guerres, complices de multiples génocides et hydre intouchable. 

Comment détruire ceux qui se fichent, au nom de l'argent, l'argent d'abord, de détruire le monde ?

Comment rendre à la science sa part de conscience ? 

Et surtout.... Comment se nourrir sans tout saccager ?

Nous essayons de vivre comme des Indiens mais dans notre monde à nous, au XXIe, en Normandie.

Le permaculteur français célèbre C. H. Gruyer pour le magasine "Notre Temps", mai 2018

Nous sommes tous descendants d'agriculteurs.

Les terres cultivées représentent une grande partie de la terre disponible. Si nous ne cultivons pas bien, si nous jouons à grande échelle aux apprentis sorciers, nous allons tous mourir, quand je dis TOUS, c'est tout le monde, petits et grands, animaux et végétaux, humains et équilibres écologiques.

Cessons d'être cyniques, ou désabusés. Car il s'agit d'une lutte, la première de la plus haute importance.

Longtemps on a cru que la nature fonctionnait sur le modèle de la lutte. 

Logiquement, en observant l'organisation superficielle du chaos du monde les humains croyaient à la loi du plus fort.

Mais plus on en sait sur les "règnes" végétaux et animaux, plus on en apprend sur leur imbrication - la coopération -, et sur leurs intrications - la symbiose.

Une révolution efficace naîtrait t alors non pas au sein de la lutte, qui impliquerait un éternel recommencement brutal, un simple remplacement, mais une coopération naturelle.

Une révolution, en langage physique désigne le tour complet d'un corps, céleste surtout, autour d'un autre. La révolution n'est pas un véritable changement. Au final, on en revient toujours au point de départ. Les bourgeois qui ont remplacé l'aristocratie l'ont fait en passant par la Terreur.

"Paris pue le sang" écrit le Marquis de Sade enfermé à la Bastille.

Il faudrait enlever une lettre pour évoluer, évolutionner.

La symbiose sociale semble hors de portée. Le ferment actif de la haine se répand comme un virus pour fabriquer le terreau de l'humanité brutalisée.

Mais la haine, comme la peur ou la colère ne sont que des indicateurs. On se ressemble tous comme si on portait en soi tous les Autres.

D'une main je sauve, de l'autre je massacre.

Film documentaire Terra de Yann Arthus Bertrand

Car on a déjà pensé, fait ou imaginé ce qu'on condamne. 

On pense détenir la vérité, alors que ce n'est qu'une ignorance forcée par la nécessité immédiate, proche de la pulsion.

Comment des humanités si différentes coexistent-elles sur Terre, comment la chimie des uns transforme la vie des autres, comment on a faim ici et pas là-bas. (...) Prévoir, coopérer, font parti des facultés humaines. (...) Mais le temps manque, il ne faut pas tarder. (...) Renouer avec l'attention, le respect de l'autre... vivant, peut sauver beaucoup de choses. (...) Défendre le sauvage (celui qui habite la forêt) c'est défendre la Terre.

Film documentaire Terra de Yann Arthus Bertrand