Mise en place de la boite - association ou entreprise
Je reviens d'un rendez-vous chez Activ'Emploi, dont l'association Reflets, conseils et formation, prend la charge en partenariat avec Pôle Emploi.
Dans la région PACA comme dans certaines, on s'assure absolument que tout détenteur du RSA soit en recherche très active d'emploi ou soit, comme moi, en train de monter sa propre entreprise, sans quoi les droits sont retirés.
Cela se discute totalement mais bon, dans mon cas, c'est positif, j'ai d'un côté la motivation de mettre au monde une boîte écolo et solidaire, étant très en proie aux rêves sans fin, d'un autre côté, être confrontée à des points de vue divergents, qui me font par exemple prendre conscience qu'ici, ce qui marche très bien dans l'agriculture, ce sont les produits de luxe, m'ouvre l'esprit.
Gloups. Je vois les billets tomber loin de mes valeurs, tendre un bras téléscopique loin du pur esprit vers le magot... Idée qui me semble bientôt ridicule. Je vois aussi que choisir un moyen de très bien gagner sa vie n'est pas un "mal"... Au contraire, si je veux que ça soit pérenne, j'ai tout intérêt à me diriger vers une économie florissante.
Par ailleurs, le statut d'association ne semble pas correspondre à mon profil. Mais avant de statuer tout à fait quant à la future forme juridique du machin, nous avons évalué rapidement que ce qu'il me fallait, même si en temps normaux ça vient après, c'était faire une étude de marché.
C'est-à-dire lister tout ce qui se fait dans la région, en ferme bio, association de permaculture, fermes pédagogiques, etc, pour déterminer quels sont les manques, les marques... Aller à la rencontre de ceux qui me parlent le plus, non seulement pour faire un stage, mais aussi dans cette démarche d'étude, me renseigner sur les acteurs du secteurs de l'agriculture paysanne, afin de se positionner.
Après avoir pointé une activité, faudra ensuite évaluer les besoins en fond de roulements, tout le fatras logistico-économique, pour peaufiner l'idée.
J'ai rendez-vous à nouveau (je l'avais manqué le 1er juin) en session collective avec la chambre d'agriculture le 19 juin de 9h30 à 16h. Avec Carine Vilardel, les questions juridiques, administratives, sur les aides et les stages, etc, seront épluchés dans les moindres détails. En lien avec cette aide de Reflets, c'est au moins ce qu'il faut pour avoir une base de renseignements indispensables.
Pour l'instant, je suis dans le flou, mais le test de personnalité canadien qui m'a été donné de faire chez Reflets a été concluant : je suis totalement prête à monter une "entreprise". Mon besoin de réussite est fort, mon attrait du pouvoir cependant plus faible, sous la moyenne, mon ambition et ma recherche d'autonomie sont à un point au-dessus, ma persévérance un point au-dessous, la tolérance au stress bonne, la créativité au maximum. J'ai tout à fait le sentiment qu'il est possible d'influencer sa "destiné" et je suis davantage orientée vers l'action. Un léger manque de confiance (3 points en dessous de la moyenne) subsiste, que la conseillère explique par le flou dans lequel je suis encore.
Ce test, qui vaut ce qu'il vaut, 50 questions à peine qu'il est facile de hacker (j'ai essayé d'être honnête, mais je savais qu'un échec pouvait me virer du processus), ouvre donc le droit de continuer avec Reflets sans être réorientée vers Pôle Emploi dans l'obligation de trouver n'importe quel travail au plus vite. Bien qu'elle ait trouvé que je me dispersais trop, que je me fiais trop aux avis des autres, il lui a quand même semblé que j'avais possiblement les clefs pour ouvrir les portes difficiles que je vais devoir trouver. Car "être chef d'entreprise implique d'énormes responsabilités pénales et financières", il "ne faut pas faire n'importe quoi".
La prochaine fois, le 18 juin, nous aurons un atelier collectif : "module 1 : la création d'entreprise : une opportunité."
à suivre donc !