Interaction dans un monde postmoderne (n°2)

Iris B 23 Mai 2018 …

Comme je le disais dans le précédent article, j'avais rendez-vous pour tâcher d'y voir plus clair et commencer à construire, du moins en pensées et en idées, mon entreprise ou association.

Je suis allée au MIN, le grand Marché Intérieur de Nice, à la rencontre de Régine Bodei, animatrice du réseau ADEAR des Alpes-Maritimes, locaux situés exactement dans les locaux d'Agribio, juste à côté de ceux, qu'on ne peut manquer, de la Chambre d'Agriculture, où j'ai rencontré plus brièvement Karine (sans rendez-vous, pour en prendre un), qui s'occupe des nouveaux arrivants dans le secteur.

Avec Régine, nous avons discuté deux heures. C'était drôle et motivant. C'est ainsi que j'ai appris de nombreuses choses :

- que nous avons le droit de cultiver les oliviers et un peu de tout derrière la colline en zone ZNIEFF, que ce soit Natura 2000 ou pas, n'empêche pas de remettre en état ce qui existait, et de cultiver là où nous aurions débroussaillé. Elle a ajouté que justement, on pourrait nous reprocher, en cas d'incendie, de ne pas avoir débroussaillé. Excellente nouvelle, cela veut dire que nous avons donc un peu plus de deux hectares à proximité en haut de la colline. Terrain que nous pourrions peut-être entretenir avec des gens avec qui nous partagerions les "profits" équitablement.

- La ville de Cantaron met à disposition, pour ceux qui n'ont pas la chance d'avoir des terrains familiaux à cultiver, 6000m² :

La mairie de Cantaron souhaite installer un maraicher AB sur sa commune. Elle a pour cela démarché des propriétaires privés : 3 parcelles : 4000m² + 1400m² (possibilité d'y mettre un poulailler) + 800m² sont à disposition gratuitement
Les parcelles sur le cadastre disponibles ici : http://ovh.to/8vT1cWh

Accès point d'eau gratuit. La commune met gratuitement à disposition un lieu de stockage pour le matériel et la production, à proximité des parcelles.
2 obligations : se faire certifier AB et fournir le marché local de la commune le weekend.
Dépôt de candidature jusqu'au 15 mai
Faire un petit dossier (un mail suffit) comprenant : ses motivations, son parcours, son projet personnel et agronomique, ses moyens (technique, logistique, financier, matériel etc...)
Contact uniquement par mail à : agribio06.alex@bio-provence.org

Même si c'est passé, je pense à certains qui peuvent tout de même faire une belle lettre de motivation :)

- Avec ADEAR et Régine, mais aussi de mon côté grâce à différents dépliants qu'elle m'a fourni (où manger bio dans le 06, par exemple, qui recense tous les fermiers déclarés bio du coin), nous allons ensuite rencontrer les paysans agriculteurs.

Parmi eux, des tuteurs, "presque des baby sitters pour vous" m'a dit Régine sur le ton de la plaisanterie, mais pas seulement : des gens apparemment là pour nous soutenir, nous aiguiller... Le calendrier de rencontre est en cours.

- des petites brebis sont des animaux plus simples que les chèvres, qui, sacrées bestioles pour ces dernières, grimpent sur tous les supports pour les brouter en se foutant bien de la gravité. Les brebis, plus douces, moins turbulentes, peuvent être tenues dans des enclos amovibles qu'elles ne détruiront pas et sont aussi attachantes, quand on ne les attache pas. Il est vrai que la chèvre est aussi très attachante, mais pour elle, ce sont de vastes espaces qu'il faut.

- des gens font aussi un élevage de Lamas, vers Sainte Agnès ou Castillon, j'ai pensé à la Vigogne, ou à l'Alpaga, dont on connaît la laine exceptionnelle. On peut rêver, on a le droit, d'autres l'ont fait : ils ont récupéré des animaux maltraités pour les sauver (lamas).

- Via Pôle Emploi, après avoir eu le certification de la chambre du commerce, des stages ADEMA existent. Cependant, ce n'est pas votre conseiller Pôle Emploi qui va vous les dégoter. Il faut trouver son paysan-agriculteur (dans mon cas, j'aimerais travailler chez un apiculteur), lui parler d'une possible indemnisation (symbolique puisque je crois que ça ne dépasse pas 200 euros/mois) pour une durée de deux mois maximum. Ayant trouvé l'entreprise, le contact étant fait, il faut alors prendre rendez-vous avec Pôle Emploi, dont on connait les délais (donc prévoir en amont) pour demander un stage "ADEMA" chez cette personne.

Si le dépliant ADEMA ci-dessous explique que Pôle Emploi doit d'abord nous proposer un lieu, ce n'est pas forcément vrai en pratique : peu de stages sont proposés spontanément. On peut démarcher les petits agriculteurs en amont, trouver un stage et tenter de le faire sponsoriser par Pôle Emploi.

- Au Jardin de la Vallée de la Siagne, il y aurait la possibilité de participer à des chantiers chez des gens qui pratiquent l'entraide. Je ne les connais pas, mais j'aime bien leur travail, ils ont déjà bien décollé depuis quelques années, il font de l'insertion sociale de personnes en difficultés. C'est un peu loin, dans les terres de Cagnes, mais ça vaut le coup.

les jardins de la siagne

http://lesjardinsdelasiagne.net/

Du côté de la Colle-sur-Loup, Régine m'informe par mail qu'une autre structure du même type existe : Les jardin du loup. Je n'arrive pas à glisser le lien dans l'article, donc voici l'adresse : www.lesjardinsduloup.fr

La documentation envoyée par Régine ci-dessous (en prenant rendez-vous avec l'ADEAR, d'autres documents sont offerts, mais je ne peux les partager ici).

Plaquette ADEMA

catalogue des formations agricoles

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J'ai appris des choses un peu plus détaillées sur ces démarches et je peux répondre aux éventuelles questions.