Voir l'article précédent : "un nouveau cours certifiant" pour comprendre, si te ne l'as pas déjà lu.

Dans le Mooc suivi sur Open4sustainability, le deuxième exercice de la semaine est à rendre pour dimanche.so

Il s'intitule : 

"Dynamique individuelle: les principes de la permaculture avec l'art !"

Je dois cerner les principes permaculturels avec lesquels je m'identifie, pour ensuite proposer une création (un film, une image, une sculpture, dessin...), comme si je m'adressais à "une personne qui n'a jamais entendu parler du sujet" et en me focalisant sur "les sentiments que l'éthique de la permaculture rappelle ou provoque" en moi.

Comme l'explique l'équipe de permacultureurs.com, dans cet article "Les principes de la permaculture", les principes de Bill Molisson et David Holmgren sont au nombre de 21 mais ne sont pas dogmatiques. Ils permettent d'appréhender le design en pensant à l'éthique (prendre soin et se soucier de la terre et des hommes), et aux besoins de l'environnement et du vivant.

Parmi les principes, voici ceux qui me parlent le plus :

Observer et interagir.
C'est le premier principe. Le plus important. Chaque endroit est unique. Sans observation et sans interaction, pas d'apprentissage ni de création harmonieuse et cohérente. On ne peut pas imaginer ce qu'on veut créer sans d'abord identifier les facteurs environnementaux, limitants, positifs...
C'est de ce principe que découlent les autres. On ne peut s'appliquer des solutions toutes faites, qui marchent et sont éprouvées ailleurs, sans avoir auparavant observé et interagi avec son lieu de création (soi-même, son jardin, son paysage). Pour ma part, ce travail vient en réalité tout juste de commencer. Je n'ai pas ordonné mes trouvailles.
Idée d'oeuvre à partir de ce que m'évoque ce principe : Documentaire filmé du terrain, du microcosme au macrocosme. Trois jours, ça va être un peu court pour le réaliser, mais c'est possible.

Le problème est la solution.
Tout problème contient sa solution. Qu'est-ce qui pose problème chez nous ? Par exemple, l'évacuation des eaux grises. Par la construction de bassin d'épuration, on tend à purifier ces eaux avant leur entrée dans le grand bassin.
La barrière pour se protéger des sangliers en surpopulation permet de créer un enclos pour des brebis, afin qu'elles... folâtrent du côté sauvage, tout en bas. Elle préserve le côté sauvage, aussi.
ça m'évoque le Yin et le Yang. La dualité de l'univers. On départage souvent matière/esprit, en les classant. La "philosophie" orientale, je crois, ne classe pas, y'a pas de mal, y'a pas de bien. Tout est en perpétuel équilibre tmtc.

Chaque fonction occupe plusieurs éléments et chaque élément plusieurs fonctions.
Les bassins sont multiples et des plantes particulières y poussent.

Ne produire aucun déchet.
Ne pas traiter la terre comme une poubelle. Ne pas se voiler la face sur la provenance et destination de nos déchets. Bien réfléchir avant d'acheter. (Pour ça, je dois voir avec mon compagnon, qui rafole de cochonnailles pas cher sous plastique. Je ne peux pas dire que je crache dessus quand y'en a sur la table...). En vue de cette parenthèse, je dois quand même dire que je fais des efforts constants à ce sujet et que je me sens mille milliard de fois mieux ici à pouvoir composter qu'à Paris, où tous les composteurs de mon quartier étaient pleins, parfois même un peu saccagés.

Travailler avec la nature plutôt que contre elle.
Oui, c'est ça ! Tâcher de faire attention. On est des gros balourds, dans le jardin. 

Utiliser des solutions à petites échelles et avec patience.
C'est aussi important qu'observer. Pourquoi...? Car quand on arrive dans un nouvel endroit, même si on est bardé de connaissances en maraîchage, on peut se tromper. L'expérimentation est de rigueur, c'est un jeu. 

L'Effet de bordure.
Comment expliquer... Nous avons un terrain en escaliers (j'oublie à chaque fois le terme précis). Chaque terrasse, avec son mur, contient son propre climat, chaque arbre, chaque mare, chaque lisière en quelque sorte sont des zones de très grandes diversités et permettent aussi de créer... Je ne suis pas tout à fait au clair là-dessus, mais chaque zone ayant plusieurs fonctions, elle interagit avec les autres à sa manière.

 

Ce matin, le soleil brille, les oiseaux piopiotent, de longs nuages semblables à d'immenses ailes d'anges se sont rejoins et fondus ensemble dans le ciel. Je vais aller préparer la terre de quelques parcelles, où j'ai fait des petites erreurs : on ne mettrait pas de BRF sur les plans des plantes potagères mais sur celles des vivaces !!! Ouh là là ! C'est peut-être pour ça que mes radis, navets, ne grandissent pas pour la plupart ? Ou peut-être parce que je n'ai pas bien préparé la terre ? Ce qui est intéressant, c'est que sur chaque parcelle, j'ai procédé légèrement différemment. Je me souviens heureusement de tout. Je vais donc voir comment les choses évoluent en fonction de mes choix.

 

Pour l'exercice de dimanche, j'adorerais refaire un film. Mais j'avoue que je me trouve un peu bête et que je ne sais pas quoi faire ! Un documentaire ça ne se fait pas en claquant des doigts, ça sera un format très court, donc pas un docu. J'ai hâte... et comme je dit plus tôt au mois de février : j'ai envie de jeter dans l'inconnu... sans espérer y trouver du nouveau...

 

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