Renoncer et poursuivre
Hier j'ai continué la barrière, elle est presque terminée, en bas. L'espace naturel de l'autre côté est ainsi bien protégé. La barrière coûte pour le moment environ 150 euros, avec les piquets et le grillage.
Dans cet article, je parlais de sa construction. Bonne nouvelle, les voisins ont accepté qu'on vienne couper leurs élanthes, ça permettra de tout consolider.
Faut-il avoir une discipline de fer quand on est son propre patron ? Suis-je trop dure, ou juste, quand je me dis qu'en des temps plus difficiles, je ne pourrais pas m'y prendre ainsi ? Dois-je monter cette association avec Flo ou est-ce beaucoup trop tôt ? Est-ce que je me pose trop de questions ? Pas assez ?
Nos voisins, et une amie du coin qui vend son cabanon à la Vernea, nous ont donné du grillage supplémentaire. On va avoir de quoi terminer les travaux du poulailler.
Tout ce que je sais, c'est que malgré cette désillusion de plus dans la vie : le travail ici est pénible, lent, ingrat, plein d'aléas, solitaire, j'ai envie de continuer, de persévérer, d'apprendre à cultiver la terre, pour de bon. Parfois, oui, je suis désespérée, car chaque jour qui passe me prouve mon incompétence dans le domaine choisi et un isolement que je subis un peu. Sans parler de la santé, j'étais très malade toute la nuit et je regarde de l'intérieur ce temps magnifique. Même Josette, qui a 80 ans, est dans le jardin. Culpabilité.
Mais quand je vois les petites avancées qui émergent, je me dis que tout n'est pas forcément si mauvais.
J'ai renoncé à mettre dans le titre du blog "Permaculture" car, même si j'en connais très bien les principes, je ne peux pas me dire permacultrice à moins d'avoir fait de longues études, par exemple, dans le tout nouveau domaine scientifique de la phytosociologie.
La permaculture, c'est beaucoup trop dur pour le commun des mortels... Disons que c'est un idéal, une ligne éditoriale dont je ne veux pas m'écarter, mais dont parfois je m'écarte, par ignorance, sottise ou manque de moyen humain.
Etre permaculteur, c'est comme être biologiste, architecte, ingénieur et mécanicien en même temps. C'est trop vaste, trop ambitieux, saugrenu, quand on débarque d'un autre domaine, en plein milieu de vie. On ne peut être permaculteur qu'en groupe organisé, me semble-t-il. Là où chacun peut apporter son savoir et son aide. Les formations constituent une bonne base, mais la pratique sur le long terme (au moins trois ans, un petit cycle végétal), dans un collectif, valide peut-être le tout.
Un couple qui se met à faire du jardinage, à remettre un terrain sur pied peut-il cependant s'inspirer de la permaculture ?
Je viens de lire ça, sous la citation de Marc Twain ("Ils ne savaient pas que c'était impossible...")
"Ça me rappelle l'histoire de la grenouille qui a escaladé une montagne. Tout le monde lui disait que c'était impossible pour une grenouille. Elle y est parvenu quand même car elle était sourde :)"
Mais bon, si c'est pour se retrouver le cul plat congelé sur l'Everest... On n'escalade pas une montagne pour le plaisir. Ah si ?
Non vraiment... Je l'escalade pour voir d'en haut si l'herbe est plus verte là-bas, pour passer le col, ou parce qu'on m'avait dit que c'était "juste" une petite colline. Je ne suis pas sourde, malheureusement!
Et on se dit que c'est bien ce soleil, mais que là, pfff, pff, pfffff, pfff.... Pfffffffffffffff, on irait bien faire un tour à la mer. Trois mois que je suis ici et je n'ai pas mis les pieds à la plage. Quand je suis allée à Tahiti (le hasard de la vie, je ne sais franchement pas pourquoi je suis allée là-bas), je me suis baignée deux fois. Faut dire que les circonstances ne s'y prêtaient pas... Alors, mer ou pas mer ? Promenade ? Travail ? Suite au prochain épisode de "La ferme des gigolos" !
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"Ma maison, une caresse" ou la créativité d'une famille pas comme les autres
Juchée au sommet d'une colline de la campagne genevoise, la maison bioclimatique de la famille Tiercy a été construite autour du piano à queue. Dans cette "maison outil " on cultive les tomates...
J'ai aimé... "Les avions qui passent me rappellent la civilisation." "J'ai l'habitude de dire que... Les pierres me parlent." Ces deux-là sont tout calmes, tout précieux, je suis touchée. "C'est bien joli d'être au paradis, mais il faut aussi y vivre". Y'a même un très bon pianiste, à 10 minutes. C'est leur fils. Quelle merveille :) Un vrai plaisir, cette vidéo .