Ne plus considérer "les problèmes" comme tels. On nous invite à réinventer notre vision du monde. David Holmgren, comme nous l'avions vu, un des premiers penseurs de la permaculture, écrit à ce propos, dans Permaculture, principe et pistes d'action pour un mode de vie soutenable, (ed. L'écopoche, 2014 (1ère édition de l'ancienne version : 2002, p.93) : 

"Le problème est la solution

 La réalité n'est pas toujours ce qu'elle semble être : il arrive que des choses que nous avons tendance à rejeter aient des aspects positifs, plus importants, ou au moins tout aussi importants, que la perception avant tout négative que nous avons d'elles.

 L'illustration la plus classique de ce principe nous vient des mauvaises herbes et d'autres formes de vie (ndlr : chez nous les sangliers "ravageurs") que nous considérons comme nuisibles et qui, au contraire, peuvent s'avérer bénéfiques. Ainsi, les mauvaises herbes et les ravageurs peuvent être :

Des indicateurs environnementaux signalant qu'un changement de gestion est nécessaire ;

Des agents restaurants un sol abîmé ;

Des ressources que, pour des raisons économiques ou culturelles, nous sommes incapables d'apprécier.

Les nuisibles peuvent être perçus comme des surplus de la nature, qui doivent être utilisés et non détruits. Cette manière de considérer les nuisibles constitue l'un des thèmes centraux de mon travail depuis de nombreuses années. 

Aborder un problème avec curiosité et ouverture d'esprit est presque toujours plus fructueux qu'exiger des solutions immédiates, attitude souvent dictée par la crainte et par un consensus incontesté sur la nature d'un problème."

Travailler ou pas avec les sangliers ? Quand tout autour, tout est grillagé et électrifié ? Ce matin deux sangliers étaient prisonniers dans la propriété des voisins qui viennent de mettre un grillage électrifié. Je les ai observés longuement avec les jumelles. Il paraît (Josette le dit) qu'ils ont finis par s'enfuir dans un trou de notre côté quand les voisins sont arrivés. J'aurais aimé voir où....

Comment travailler avec les sangliers ? Leur laisser des parcelles libres et grillager une zone au centre?

Grillager certains endroits seulement, ou électrifier de toutes petites parcelles ? 

Les manger, un peu, aussi, serait bien mais nous n'avons pas le droit de les chasser (route très fréquentée en face). 

Réinventer son regard


Il est très important de tenir compte des grands et moyens animaux sauvages qui vivent près de nous. Dans tous les cas, les clôtures et les haies sont importantes, (ou les fossés, si nous vivons près des éléphants sauvages !). Mais souvenons-nous toujours de respecter ces animaux. Nous pouvons avoir un territoire à défendre, mais cela ne nous donne pas le droit d'empêcher les animaux sauvages de vivre leur vie. Tant qu'ils auront accès à la nourriture, à l'eau et à un abri dans leur environnement, la plupart d'entre eux respecteront le nôtre. Mais s'ils ne le font pas, et s'ils envahissent à plusieurs reprises notre espace, c'est peut-être aussi parce qu’ils ont besoin de notre aide pour restaurer leur écosystème.

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