Bric'orage

article à venir ce soir ou demain matin....

Edit le lendemain soir : les travaux sont ce qu'ils sont, des travaux, toujours en retard et je commence à comprendre pourquoi. Le temps file. Toujours en retard, à courir et puis à se rendre compte que des pièces ne vont pas, qu'on a perdu un truc ou que la cloche ne coupe pas l'évier en inox, malgré les conseils de trois vendeurs (mauvais du coup) de chez LeKingMerlin. Mais j'apprécie tout ce que je suis en train d'apprendre, à tel point que je me demande vraiment pourquoi on ne nous apprend pas à bricoler tout au long de notre scolarité, de la maternelle au collège. Bricoler, peindre, coudre, cuisiner enfin, se servir de nos mains pour subsister quand le vent tournera. 

ça nous rendrait indépendants. ça nous donnerait une formation complète. On en finirait une bonne fois pour toute avec la croyance tellement idiote que l'activité manuelle, c'est pour les beubeus.

On croit d'autre part, plus tard, que les choses sont difficiles pour nous autres qui n'avons pas emprunté la voie ("royale") du CAP menuiserie, plomberie... mais en réalité... Il faut avoir un peu de courage et de bons conseils, avant de trancher le métal, le bois, le plastique, etc. Ne pas avoir peur de faire des erreurs, non plus, puisqu'on ne nous a rien d'appris de fondamental à l'école. Enfin, il faudrait une éducation équilibrée. Le manuel et l'intellectuel au même niveau. Aucun des deux ne dépasserait l'autre, puisqu'en réalité, c'est la vérité. Ils sont d'ailleurs complémentaires. Irais-je si vite à comprendre tant de choses, aurais-je la même confiance dans mes gestes si je n'avais pas fait sept années d'université, si je n'avais eu la chance très tôt d'aller dans une école un peu élitiste ? Non ! Dans mon cas, c'est certain.

J'ai un peu d'appréhension, avant d'utiliser pour la première fois une scie sauteuse sur un plan de travail, avant de constater que c'est un jeu d'enfant (un enfant costaud quand même, dont les parents seraient un tantinet laxistes) (et il serait agréable d'avoir un casque anti-son).

Mais je n'oublie pas que feu mon grand-père José a perdu une jambe quand il est tombé dans un trou avec un motoculteur. On ne plaisante pas avec les machines, parce que les machines ne plaisantent pas avec nos erreurs. C'est cela aussi, c'est vrai, utiliser la machine, pour aller plus vite, prendre des risques. Le risque (contenu) n'est-il pas une chose qu'il faudrait démocratiser, comme la politique ?