Pas la plus matinale du monde, depuis que je viens d'arriver dans la région.

J'ai cependant commencé aujourd'hui vers 14h30 (oui...) à brosser le lichen des arbres. Plus difficile, toujours, que ce que j'imagine d'abord, toutes les branches sont recouvertes de ce joli champignon qui ressemble à un corail végétal. Ou des éclaboussures de soleil. On aurait envie de les laisser, mais il paraît que ça étouffe l'arbre qui "respire" aussi par le tronc.
Si tu en sais un peu plus sur ce problème (qui n'en est peut-être pas un ?) n'hésite pas à m'en faire part dans les commentaires. Le lichen serait un indice de la pureté de l'air.

Après en avoir eu marre de brosser Martine le prunier envahissant et ses mille petites branches, craignant de trop blesser les arbres, j'ai  retourné le tas de compost que j'avais installé à l'automne pendant mes dernières vacances. J'ai remarqué que j'y avais mis beaucoup trop de ligneux qui ne se décomposent pas bien (ronces, ce qui ressemble à des branches de faux-acacias), mais le tas a réduit sans faire trop de terreau. Je dois trouver davantage de matière azotée et recommencer. Je l'ai copieusement arrosé avec 5 seaux d'eau, pleins, pris à la source, tout de même. Ce tas est coincé contre le mur, en haut de la villa. Il est très facile d'accès et peut desservir en brouette tout le jardin. Je l'ai délimité à l'aide de trois poutres imputrescibles appartenant aux derniers travaux du studio adjacent la villa et j'ai recouvert le tout d'une bâche, coincée à l'aide de pierres, abondantes, ici. Ce jour, j'ai renversé la brouette dessus pour bien compresser le tout. 

Sur le côté de ce tas, j'ai ramené le composteur en plastique de Josette, que j'ai coincé contre le mur, contre le compost sous bâche. J'espère l'avoir bien prémuni des attaques de sangliers vivants carrément en hordes dans le pays. Ils adorent fourrager le composteur pour bouffer les restes. Mais ils ne font pas que des dégâts désagréables. En ce moment, ils viennent creuser et farfouiller la terre et servent ainsi de petits motoculteurs. Je me dis de ne pas trop m'en réjouir car ils viendront aussi farfouiller les cultures. Comment profiter de leur présence pour qu'ils apportent davantage qu'ils ne pillent ? Je pourrais sans doute installer des plantes qu'ils aiment... Meilleures pour eux que les pommes de terre, qu'ils adorent ?

De leur côté, inspiré par ma motivation (et sous mes ordres...), Thierry s'est mis à agrandir la longue terrasse du haut (voir le plan dans un autre article) sur laquelle s'était écroulée de la terre. On réfléchissait où mettre un escalier pour descendre plus vite dans le jardin, sans faire le tour, et comment installer un balcon surplombant le jardin, en bois, dans l'appartement du bas.

Josette taillait les rosiers.

La nuit est tombée trop vite. Je me suis assise sur un muret, et j'ai regardé 5 minutes la montagne passant du vert clair au vert sombre, le ciel s'éteindre. Mon attention s'est alors reportée sur la lumières des phares de voitures, qui passaient, de plus en plus nombreuses, 100 mètres plus bas, sur la pénétrante de mes *** ça m'a agacée et j'ai soudain réalisé que je n'avais pas été agacée depuis que j'étais descendue dans le jardin. Je méditais, tout ce temps. Je respirais l'odeur des plantes, je les caressais, j'essayais de les comprendre. 

Je me sens à ma place ici. Quand je dis ici... c'est toute la Terre, quand elle n'est pas colonisée par le bitume et la mocheté. J'ai bien fait de partir de Paris. Je me sentais comme une fleur dans un vase, là-bas.

Ah oui.. quand on brosse un arbre, un pense à mettre un couvre-chef. J'ai du lichen (et d'autres choses moins agréables) plein la tête ! 

C'est parti.
C'est parti.
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