Permaculture : permaquoi ?
A quoi sert de voyager ? Un alpiniste a dit un jour que s'il gravissait des montages c'était pour s'élever jusqu'au sommet et ainsi redescendre en homme meilleur.
J'ai rencontré la permaculture en Nouvelle-Zélande.
Je faisais alors du wwoofing là-bas (volontariat dans les fermes "organic" (totalement dépourvue de pesticides et autres engrais chimiques...)).
Je viens de découvrir ce blog qui me fait penser à ma propre expérience : Living the Organic Van
De nombreuses personnes peuvent se dire permaculteurs en Nouvelle-Zélande, car le terme est à l'origine anglosaxon, comme ses "inventeurs" (ou ses "redécouvreurs" européens, les pratiques permaculturelles existent depuis 150.000 ans ou plus, il faudrait demander à un anthrolopologue).
Cette terre de NZ, nouvellement colonisée (un peu moins de 800 ans pour les populations polynésiennes qui y ont installé la culture Maori, puis il y a 375 ans par les européens...) compte assez peu d'habitants au mètre carré (assez isolée du reste du monde jusqu'ici).
Une île fertile, riche, aux climats divers, préservée comme aucune autre au monde... et qui doit le rester ! (malheureusement, l'oppossum arrivé d'autralie détruit les forêts en les mangeant, car il n'y a pas de prédateurs. On en trouve écrasés sur la route, un peu partout...).
Ci-dessous, pour que le concept permaculture soit, dans un premier temps, un peu plus clair, douze principes qui s'attachent à la permaculture :
Si tu as d'autres principes permaculturels, nous te serions reconnaissants de nous les partager !
Personnellement, je sais qu'un jour je vais faire ma propre liste de principes, mais dans longtemps.
Car en effet, rien n'est encore gravé dans le marbre la concernant...
Et les principes ici sont ceux de Bill Molisson, revu par un autre auteur, Blaise Leclerc. Ce sont des PRINCIPES qui permettent de dérouler et de mettre en place la permaculture dans sa vie :
LECLERC, Blaise, Le Grand Livre de la Permaculture, Les principes à connaître et les techniques à adopter pour cultiver votre jardin en vous aidant de la nature, Leduc.s éditions, page 40.
On voit dans mes notes ci-dessus que la permaculture n'est pas nettement définissable, qu'on peut avoir du mal à la comprendre. Qu'elle prend plusieurs partis.
Or, on la connaissait déjà avant l'invention de son nom. Avant que certains ne veuillent déposer son nom. (Mais on ne dépose pas un nom d'idée, d'autant plus quand elle est si générale).
Comme on peut déjà le comprendre, l'agriculture n'est pas tout, dans la permaculture.
La permaculture repositionne l'agriculture, qu'on a marginalisé depuis son industrialisation : si notre agriculture change, toute notre société change. C'est un peu comme l'éducation. Mais selon moi, l'éducation ne peut changer si nos modes de consommation ne changent pas en amont. Or, ce sont aussi les adultes qui consomment.
Quel monde bipolaire. Quand nous grandissons, nous apprenons à l'école que nous devons faire très attention, à recycler, au réchauffement climatique. On nous sensibilise. Mais on n'ose pas nous dire, tout de même, que c'est la volonté d'avoir toujours du neuf, toujours du plus-beau, du plus propre, du plus grand, enfin, toute cette course à la croissance, cette idiotie de la publicité invasive à l'extrême, du capitalisme libéré, qui nous pousse collectivement dans le trou. "Ils" ont besoin de votre argent. "Ils" veulent vous rendre dépendants. Sans votre argent, tout s'écroule. C'est vrai. Puisqu'ils ont fait des crédits sur le dos des nations. Et voilà le grand spectre des guerres et du grand effondrement général de la société qui se profile à l'horizon... Mais il y a pire : qu'on détruise notre navire avant de changer.
L'alimentation, le rapport à la nature, le rapport à la consommation en général : tout cela est pris en compte par la permaculture, science holistique qui cherche à trouver l'équilibre entre les éco-systèmes, qu'ils soient économiques, ou écologiques. C'est un moyen de nous sauver, avec la Terre et ses habitants, qu'ils soient noirs, blancs, jaunes, à poil, à deux, quatre, six ou huit pattes....
L'inspirateur de ce modèle d'agriculture naturelle est Masanobu Fukuoka (1913-2008). Cette méthode a été théorisée dans les années 1970 par les Australiens Bill Mollison (biologiste) et David Holmgren (essayiste). Le terme permaculture signifiait initialement « agriculture permanente » (permanent agriculture), mais il a été rapidement étendu pour signifier « culture de la permanence » car les aspects sociaux faisaient partie intégrante d'un système véritablement durable.
Edit : je viens de trouver le portail de la Permaculture sur Wikipedia. Je m'amuse un peu dessus et je reviens faire part des découvertes qui me sont fondamentales pour avancer.
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Au cours de mes lectures, j'ai suis tombée sur l' Agriculture Naturelle, article inspirant, mais trop court.
Ou l'article de ce blog très joli : "La Permaculture, une vision des sociétés de demain"
L'agriculture naturelle est basée sur le concept de non-agir (无为 / 無為, wúwéi) (...) Pour Fukuoka, l'agriculture naturelle est une voie (Tao) spirituelle à part entière. Appliquée à l'agriculture, cette philosophie se décline en quatre principes fondamentaux : pas de labour, pas d'engrais, pas de sarclage et pas de pesticide. Un cinquième principe est parfois rajouté : pas de taille.
Selon Masanobu Fukuoka, la nature sauvage est le modèle universel à la fois parfait et radicalement incompréhensible. Dans son infinie complexité, la nature fournit tous les outils nécessaires à une production agricole riche. Toute tentative de l'homme visant à faire mieux que la nature ne peut qu'entraîner une baisse de rendement, une destruction des sols et une perte de sens.
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La permaculture ou l'art de vivre avec sa terre
A l'heure où l'agriculture tombe souvent dans le productivisme et n'est pas toujours respectueuse de la nature, certains ont pensé à d'autres modèles. C'est le cas de David Holgrem, l'un des ...
http://www.prun.net/actu/la-permaculture-ou-lart-de-vivre-avec-sa-terre/
Sur cette page, une interview de David Holgrem, qui répondra à toutes les questions qui vous restent.